La voiture ! L'icône du siècle passé a encore de beaux jours devant elle. Car si l'industrie automobile est bien mal en point ces derniers temps, son avenir ne semble pas aussi incertain qu'on voudrait nous le faire croire. En tout cas, tout est fait pour que ça dure !
Les industries automobiles, et notamment les sous-traitants, multiplient les plans sociaux pour engraisser les actionnaires et, admettons-le pour certains, éviter de mettre la clé sous la porte. A Detroit, capitale de l'automobile et symbole d'une économie américaine en pleine déconfiture, la situation semble catastrophique.
Mais de notre coté, dans l'hexagone, les constructeurs s'en sortent encore pas trop mal. Il faut dire que la prime à la casse les a bien aidé. Car au final, le meilleur allié de ces constructeurs automobiles, c'est le gouvernement.
En effet, derrière de beaux et fiers discours sur la régression des accidents de la route ou sur l'économie d'énergie, la taxe carbone et tout le tsoin-tsoin médiatique autour de l'écologie, nos dirigeants multiplient les actions pour favoriser les ventes de voitures au détriment des transports publiques. Depuis le début de l'année, les annonces se succèdent pour abonder dans ce sens :
D'abord le permis de conduire, rendu moins cher et plus facile.
Car il est de notoriété publique que déresponsabiliser un conducteur en bradant le permis va le rendre plus prudent au volant. Tout comme il est bien connu qu'un candidat incapable d'obtenir le permis dans sa forme originelle sera forcément un excellent pilote, une fois lâché sur les routes de France avec son permis-bonux offert pour tout achat d'une belle et rutilante voiture neuve.
Ensuite parce qu'aujourd'hui, si on est livreur, chauffeur de taxi, commercial ou qu'on exerce toute activité demandant de conduire un véhicule, on peut librement rouler comme un con, multiplier les infractions et perdre ses points par poignées... le juge nous laissera tenir un volant, en nous offrant généreusement un permis blanc.
Enfin, parce que plutôt que de faciliter l'accession aux transports en commun par le biais d'une carte gratuite pour chômeurs, le gouvernement préfère financer le permis. Comme ça, le demandeur d'emploi n'a plus d'excuses pour ne pas se déplacer et chercher du boulot. Il aura désormais sa belle voiture, payée à l'aide de son douzième crédit à la consommation et pour lequel il va claquer la moitié de ses indemnités en assurance, entretien, stationnement et carburant.
Non mais sérieusement, faut-il vraiment aider une industrie automobile incapable de se remettre en question ?